Communiqué de presse

MM Chirac et Raffarin, Libérez José Bové

 La fédération de l'Yonne du PCF exige la libération immédiate de José Bové. Elle espère que cette éxigence sera celle de tous les démocrates de notre département et qu'une grande campagne se développera en France et dans le monde pour la seule mesure de justice envisagable: la libération de notre ami, de notre frère de lutte.

José Bové n'est ni un criminel, ni un danger public...

Alors que les instances internationales viennentde reconnaître le bien fondé du principe de précaution relatif aux O.G.M., José Bové serait aujourd'hui incarcéré pour avoir défendu avec conviction ce principe?

Sous prétexte de défense de la propriété, des juges ont en fait condamné José Bové pour avir contrecarré l'inhumaine mondialisation capitaliste et la volonté de domination sans partage des marchés financiers.

N'est-il pas troublant que José Bové soit incarcéré alors que ceux qui n'ont d'autre référence que la loi du profit tentent de faire passer en force (contre l'avis d'une majorité de la population) des mesures de régression sociale jamais connues en France depuis l'occupation et le régime de Pétain?

L'incarcération de José Bové intervient alors que s'appliquent quantité de mesures visant à criminaliser l'action collective et que les syndicalistes (José Bové, Alain Hébert...) sont traduits en justice et/ou victimes de discriminations visant à les réduire au silence, à les casser et intimider le mouvement populaire.

Alors que la justice trouve des accomodements pour les grands de ce monde (la France dite d'en haut), elle est impitoyable pour ceux qui luttent pour un autre monde de progrès, de démocratie, de vraie justice. C'est au nom d'une justice de classe que José Bové se retrouve en prison, au nom de lois faites pour ceux qui ne rêvent que de profits, de domination et de citoyens baillonnés. Ces lois sont mauvaises, il faut les changer! Cette démocratie est malade, il faut en inventer une autre.

Et pour commencer, il faut libérer José Bové!

 Auxerre, le 22 juin 2003