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Déclaration des candidats présentés par le PCF aux élections cantonales.

Pour une école de la réussite

Le « grand débat sur l'école »  vient de s'achever, la synthèse n'en est même pas faite, mais les travaux pratiques sont déjà en place. L'Inspecteur d'Académie en a présenté la philosophie et les conséquences concrètes pour l'Yonne.

La philosophie : dans le département, l'échec scolaire ( ce qu'il appelle l'illettrisme) dépasse très sensiblement la moyenne nationale. Le constat n'est pas nouveau : les syndicats d'enseignants ont donné l'alarme depuis des années et dénoncé le fait qu'il manque dans l'Yonne au moins 100 postes d'enseignants du primaire pour que l'encadrement y soit au niveau moyen national. Sans parler de ce que serait nécessaire pour lutter plus efficacement contre retard et échec scolaires.

Mais, selon l'Inspecteur d'Académie, c'est là un faux problème car «la diminution du nombre d'élèves par classe ne génère pas la réussite scolaire, c'est même l'inverse». La solution coule donc de source : il suffit d'augmenter le nombre d'élèves par classe, ce qui se traduit par des fermetures plus nombreuses, et les postes ainsi « économisés » viendront  « en appui à mi-temps » pour le soutien à des groupes d'élèves. Apporter du soutien, oui, ce peut-être efficace. A condition que ce ne soit pas au détriment des conditions générales d'enseignement !

Pour faire bonne mesure, l'Inspecteur d'Académie entend mettre en place des «  pôles éducatifs » de 4 à 6 classes élémentaires et une ou deux maternelles «  en un même lieu ». Qui ne voit que serait ainsi accélérée la désertification des campagnes, un grand nombre de communes rurales étant privées de toute école ? Quels parents ne redoutent les déplacements multipliés et allongés pour leurs enfants ? Qui pourrait négliger les charges de transports accrues pour le département ? La nécessité, pour de nombreuses communes de prévoir et de financer de nouveaux locaux, une restauration scolaire, etc... ?

La traduction pratique de cette philosophie, c'est, dès la rentrée 2004, la fermeture prévue de 46 classes, en particulier en milieu rural et en zones d'éducations prioritaires ( ZEP), c'est à dire dans les secteurs les plus fragiles.

Tout cela est inacceptable et nous nous associons à toutes les actions qui s'organisent pour faire échec à ce plan.

Mais soyons clairs : les premiers responsables de la situation sont le gouvernement et ceux qui le soutiennent, qui ont, notamment, voté un budget dont les seules priorités sont la police, l'armée et la justice ( dans une conception de plus en plus répressive). Les parlementaires de l'Yonne, députés et sénateurs, ont tous voté ce budget ; tous proclament leur détermination à «  réduire la dépense publique » : on voit les efforts d'une telle politique qui ne peut épargner l'Yonne et ne l'épargne pas. Qu'ils ne viennent pas désapprouver voire dénoncer ici ce qu'ils ont voté à Paris ! Quant aux conseillers généraux de l'Yonne, l'Inspecteur d'Académie affirme avoir présenté son projet à nombre d'entre eux et avoir rencontré leur compréhension. C'est trop dire ou pas assez : quels sont donc ceux qui acceptent les fermetures massives de classes et les regroupements accélérés et démesurés mutilant nos communes et nos campagnes ?

Notre position à nous est limpide : nous refusons l'un et l'autre ; nous nous employons et nous emploierons demain, forts de la confiance que vous nous témoignerez, à rassembler pour faire échouer ces tentatives et pour faire prévaloir une autre politique créant les conditions d'une école de la réussite.

Auxerre, le 12 février 2004

École: le refus du démentèlement d'un service public essentiel pour la République
(extrait des Nouvelles de l'Yonne n° 164)

L'école au travers du mouvement de grève et de manifestations, est au carrefour des problèmes qui traversent notre société. Nous donnons ici la parolesaux acteurs du mouvement: Jean-Baptiste Henriat, lycéen; Annyck Baron, parent d'élève FCPE; Gil Gilbert, ATOS-FSU; Brigitte Picq-Debelle, enseignante, adjointe au maire d'Auxerre.

Q. Quelles sont selons vous, en dehors des retraites, les raisons du grand mouvement des personels de l'Education Nationale
J.B.Henriat. Actuellement, les personnels de l'Education Nationale souffrent d'un manque de dialogue avec un gouvernement qui semble mener une politique à double visage. D'un coté Ferry claironne sa volonté de lutter contre l'échec scolaire et la violence. De l'autre il diminue le nombre de personnels dans les établissements. Supprimer les emplois-jeunes c'est supprimer ce qu'ils faisaient...
A. Baron. Les préocupations des parents qui sont les usagers de l'école mais aussi des citoyens, tournent autour du maintien d'un service publique de l'éducation qui donnent les mêmes chances de réussite aux élèves sur l'ensemble du territoire français. Les parents souhaitent que les moyens humains soient attribués en nombre suffisant pour qu'il n'y ait pas trop d'élèves par classe et pour un encadrement des jeunes dans les collèges et lycées pour prévenir la violence scolaire...
G.Gilbert. ..."Il faudra faire faire au privé, une partie des missions du service public suivant l'éfficacité des services." dit M. Devedjian ministre des libertés locales. Et Luc Ferry d'ajouter,"que les régions ou les départements confient la restauration scolaire à des entreprises privées ne me dérange pas!!!". Seulement voilà: le prix d'un repas assuré par les services d'un collège es facturé 2,90 €, le plateau de restauration privée 4,50 €. La privatisation serait dramatique pour les familles les plus démunies, sans compter les inégalités engendrées par les disparités territoriales...
B.Picq-Debelle. Décentralisation, retraites, effectifs, salaires, formation, budget, maternelle, collège unique...: les raisons d'agir se bousculent tellement que les enseignants eux mêmes ont parfois du mal à les démêler le unes des autres. En défendant l'école publique, ils refusent à leur manière une société éclatée où les solidarités seraient remisent en cause.
Le PCF met en débat des propositions

 


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