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Le
comité migennois de défense et d'avenir
de la sécurité sociale remet une motion
en préfecture
Le projet avait été lancé il y a un peu
plus d’un mois, par François Meyroune, conseiller
municipal communiste. Il est aujourd’hui
une réalité.
Le Comité migennois de défense et d’avenir
de la Sécurité sociale a tenu son assemblée
constitutive le 5 juillet, en présence d’une
vingtaine de personnes. Aujourd’hui, il
compte une bonne quarantaine de membres
et, selon François Meyroune, « ce n’est
qu’un début ».
La première décision du comité est d’adresser
une motion aux représentants de l’État,
aux parlementaires, aux différentes instances
départementales et régionales. Un courrier
a déjà été envoyé à Jean-Marie Rolland,
député UMP de la circonscription. D’autres
vont l’être ces jours-ci, au conseil général
de l’Yonne, au conseil régional, à la Sécurité
sociale, à la direction départementale des
Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS),
etc.
Le Comité a également pris l’initiative
d’apporter directement - et symboliquement
- cette motion à la préfecture. Un groupe
d’une quinzaine de membres s’est donc rendu
à Auxerre, lundi après-midi, où il a été
reçu brièvement par un responsable.
Que dit la motion ? Que « les mesures
du gouvernement concernant l’assurance maladie
vont aggraver les inégalités sociales »,
que « la sécurité sociale doit rester basée
sur les principes de solidarité et d’universalité
» et qu’il faut « arrêter le démantèlement
du service public de santé ».
Le comité a prévu de se réunir dès la
rentrée, afin de formuler des contre-propositions
à la réforme gouvernementale de la Sécu.
Des pistes de travail sont déjà contenues
dans la motion. « Il est incontestable que,
si les cotisations payées par les salariés
sont décisives, celles des entreprises sont
de moins en moins importantes. Ce n’est
donc pas aux salariés de contribuer à nouveau,
par le truchement de la CSG. C’est au capital
qu’il faut s’en prendre, en relevant les
taux des cotisations patronales, en faisant
rentrer les dettes des entreprises, en instaurant
une taxation des revenus financiers de celle-ci
».
article
paru dans Yonne républicaine du 17/07/04
EN SAVOIR PLUS
• Comité migennois de défense et d’avenir
de la sécurité sociale : François Meyroune,
5, rue Louis-Barthou, 89400 Migennes.
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juin
2004
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Raffarin « ne touche pas à ma Sécu pendant les vacances»
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Parti communiste français 89
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La réforme en discussion au Parlement au mois de juillet vise à casser notre Sécu cette immense conquête sociale issue de la Résistance.
Raffarin et Douste-Blazy vous mentent
Non, ils ne vont ni sauver la Sécu ni lutter contre la médecine à deux vitesses, ni renflouer le trou de la Sécu !
Leur véritable objectif : privatiser la Sécu.
Le ministre Douste-Blazy met en marche le mécanisme de la privatisation de la Sécu. En multipliant les déremboursements, il rend indispensable l'adhésion à une complémentaire et ouvre ainsi un fabuleux marché aux assurances privées. Pire encore, les assurances privées vont entrer dans la gestion de la Sécu avec la nouvelle « gouvernance ». (Toute la vérité sur la réforme de Douste-Blazy au dos du tract).
Il procède de la même façon que pour l'ouverture du capital des entreprises publiques. Rappelez-vous, cela commence par 5% et se termine par la privatisation complète.
Tous coupables ? Non !
Ne nous laissons pas culpabiliser par ceux qui défendent les intérêts du Medef et des actionnaires. Nous ne sommes ni des fraudeurs, ni des gaspilleurs.
Mais le Medef n'aurait-il aucune responsabilité dans la dégradation de l'état de santé des salariés ? Le chômage, la précarité, les conditions de travail, l'utilisation de produits toxiques, ne rendent-ils pas malade ?
Les fabuleux profits des entreprises pharmaceutiques ne sont-ils pas réalisés sur le dos de la Sécu ? Pourquoi n'en parle-t-on jamais ?
Agissons tous ensemble
Exigeons le retrait de la réforme Douste-Blazy. Elle est injuste et se fait sur le dos des assurés sociaux (15 milliards d'Euros d'économies, 14 à la charge des assurés, 1 pour les entreprises).
Construisons une grande réforme de notre système de santé et de protection sociale qui garantisse à tous, le droit à la santé.
Les parlementaires communistes proposent une réforme d'une tout autre nature et d'une tout autre ampleur. Ils ont déposés plus de 7000 amendements au projet gouvernemental.
- Pour assurer l'accès gratuit aux soins
- Pour conduire une grande politique de prévention
- Pour renforcer les bases solidaires de la protection sociale et les rendre pérennes en établissant les conditions d'une gestion par les assurés eux-mêmes (rétablissement de l'élection des administrateurs de la Sécu). Ils visent à mettre en place une démocratie sanitaire où les usagers seraient représentés et les droits des malades reconnus.
- Pour élargir le financement solidaire permettant de trouver de nouvelles recettes par l'augmentation des cotisations patronales établies de telle sorte que les entreprises qui licencient cotisent davantage que celles qui créent des emplois, en créant une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques.
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La réforme de Douste-Blazy : une réforme qui casse notre Sécurité sociale solidaire, qui engraisse les assurances privées.
Les assurés sociaux vont payer
Quelques analyses du PCF
Mesures de Douste-Blazy
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Commentaires du PCF
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Un forfait d'un euro pour chaque consultation, non remboursable par les complémentaires.
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Ce n'est qu'un début, le forfait risque d'augmenter encore.
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Augmentation du forfait hospitalier pendant trois ans avec un euro de plus immédiatement, ce qui le porte à 14 €.
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En 1984, lors de sa création, il était de 3 €. En vingt ans, 433% d'augmentation !
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Poursuite des déremboursements : le rembour-sement des médicaments se fera sur la base du prix du générique le moins cher.
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Si un médicament est efficace, il doit être remboursé à 100 %. S'il ne soigne pas, il doit être retiré de la vente.
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Obligation de passer d'abord par un médecin traitant avant d'aller chez un spécialiste. Sinon, le remboursement ne sera que partiel
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Ceux qui pourront payer accèderont quand ils voudront aux spécialistes qui pourront ainsi pratiquer des dépassements d'honoraires.
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Instauration du dossier médicalisé informatisé. Le patient devra en autoriser l'accès aux médecins pour être pris en charge par la Sécu.
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Consigner toutes les données médicales sur Internet risque fort d'être une véritable usine à gaz, totalement inutilisable. C'est une grave atteinte aux libertés individuelles. A qui serviront-elles ? Aux assureurs ? Aux banques pour un crédit ? Aux employeurs ?
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Chasse aux arrêts maladie abusifs avec sanction des médecins et remboursement des indemnités journalières par les assurés.
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Aucune contrainte pour les entreprises qui mettent en danger la santé de leurs salariés !
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Mesures de financement :
- Augmentation de la CSG pour les salariés : une ponction de 1 milliard d'euros :
- Pour les retraites : 560 millions d'euros ;
- Prolongement de la CRDS jusqu'en 2014.
- Augmentation de la contribution spécifique de solidarité des entreprises de 0,03 %
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- Financement essentiellement supporté par les assurés sociaux, symbolique pour les patrons. La CSG est un impôt inéquitable : 88 % proviennent des revenus du travail.
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Réforme de la gouvernance
- Création d'une Haute autorité de santé publique nommée par l'Etat pour évaluer l'utilité médicale des produits de santé avant remboursement.
- La direction de l'assurance-maladie par un conseil composé en nombre égal par les représentants des assurés sociaux désignés par les syndicats et lesdélégués employeurs.
- Un directeur nommé pour 5 ans par l'Etat.
- En concertation avec les assurances complé-mentaires (mutuelles et assurances privées), les caisses d'assurance-maladie définiront le niveau de remboursement
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- C'est la fin de la Sécurité sociale gérée au moins en partie par les représentants des assurés sociaux.
- C'est le refus de l'élection des adminis-trateurs par les assurés sociaux et, au contraire, les pleins pouvoirs à un directeur nommé par l'Etat.
- Désormais, la sécu, les mutuelles et les assurances définiront ensemble ce qui sera remboursé et ce qui ne le sera pas.
- Les compagnies d'assurances privées en-trent avec les mutuelles dans la gestion de la sécu.
- La privatisation est en marche.
On comprend la joie du MEDEF !
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PÉTITION NATIONALE
Touche pas à ma Sécu!
défendre et développer la Sécurité sociale
Le gouvernement propose une nouvelle aggravation pour les assurés sociaux - toujours moins de remboursements (la franchise à 1 euro puis 2, 3...) - faire payer encore plus les retraités. C'est toujours plus d'inégalités sociales. Et le pire est à venir, après les élections européennes, avec l'introduction des assurances privées au sein même de la Sécurité sociale. Le gouvernement fait le choix du Medef contre les assurés sociaux.
À l'inverse, nous voulons une Sécurité sociale basée sur la solidarité.
Pour cela il faut:
- relever tous les remboursements pour aller vers la gratuité
- faire le choix de la prévention (médecine préventive, conditions de travail, qualité de l'environnement)
- arrêter les fermetures d'hôpitaux et annuler le plan hôpital 2007 qui privatise l'hôpital public
- un plan d'urgence pour la formation et l'embauche des professionnels de santé
- rétablir les élections à la sécurité sociale
Et pour financer ces réformes:
- relever immédiatement le taux de cotisations patronale pour combler le déficit
- taxer les revenus financiers des entreprises
- moduler les cotisations des entreprises pour inciter à la création d'emplois et au relèvement des salaires.
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APPEL CONTRE LA PRIVATISATION DE L’ASSURANCE
MALADIE POUR UNE RÉFORME ALTERNATIVE DU SYSTÈME
DE SANTÉ
Les mois qui viennent risquent d’être
décisifs pour l’avenir de l’assurance-maladie.
Le gouvernement, toujours dans la logique des propositions
du Medef, s’apprête à dévoiler son plan
de réforme. Au nom d’une augmentation des dépenses de santé, présentées
comme « incontrôlables », il avance trois
objectifs : -1) réduire les dépenses publiques de santé
-2) élargir le rôle de complémentaires de
santé dominées par une logique assurancielle au détriment de
la logique de solidarité de la sécurité
sociale –3) mettre en concurrence l’assurance-maladie avec les mutuelles
et les assurances privées. En réalité, le
déficit de l’assurance-maladie trouve sa cause d’abord dans l’insuffisance
des recettes due notamment au chômage et
aux pressions sur les salaires. Il sert de prétexte pour promouvoir
la privatisation du système de santé et
de protection sociale.
Nous nous dirigeons ainsi vers la définition
d’un « périmètre des soins remboursables
», en d’autres termes un « panier de soins » qui renforcera
la limitation de la couverture maladie de
base. Cette proposition, ouvrira la porte de la privatisation et institutionnalisera
un système de santé à plusieurs vitesses.
De larges pans de l’assurance-maladie seront jetés
en pâture aux assurances. Celles-ci couvrent
le risque en fonction de la cotisation payée. A l’inverse,
avec la sécurité sociale chacun cotise en
fonction de ses revenus et reçoit en fonction de ses besoins, avec un niveau
de protection égal pour tous.
Le plan hôpital 2007 poussera à la privatisation
de pans entiers de l’hôpital public et à
l’adoption des critères de gestion du privé, comme le
soulignent les syndicats de médecins et
d’hospitaliers. La « tarification à l’activité » favorisera les établissements
hospitaliers privés à travers un financement
public. On ira vers une sélection des malades. Les déremboursements
de médicaments n’affecteront que les usagers
; les «génériques » ne permettront que de
rares économies, alors que la liberté des
prix pour les médicaments qualifiés «d’innovants » vise à augmenter
encore les profits de l’industrie pharmaceutique.
De plus, la remise en cause de l’Aide Médicale d’Etat et
l’accès à la CMU rendu plus difficile aggravent
la situation des plus démunis.
Les menaces de privatisation n’ont nullement
été dissipées par le rapport du Haut conseil
pour l’avenir de l’assurance maladie. L’analyse des véritables
causes de la crise d’efficacité du système
de santé reste à faire. Répondre aux nouveaux besoins de santé
nécessite de les évaluer au plus près, pour
prendre en compte le vieillissement, pour s’attaquer aux inégalités
de santé, garantir l’accès de tous aux progrès
médicaux et promouvoir la santé publique.
Une véritable réforme doit se fixer comme
priorité de lutter, dans le cadre d’une
promotion d’ensemble, contre les inégalités d’accès
aux soins notamment par le relèvement des
taux de remboursement de la couverture de base
pour aller vers la prise en charge complète
des soins.
Cela oblige à poser avec force la question
du financement.
Le principe de la cotisation sociale
assise sur les salaires assure le lien avec
l’entreprise, lieu où se créent les richesses. Sur cette base, des pistes
alternatives devraient permettre d’accroître
de manière durable les rentrées de cotisations avec la croissance
réelle de l’économie. Relever la part des
salaires dans le partage de la valeur ajoutée qui a baissé de plus
de 10 points en 20 ans, augmenterait les
ressources de la sécurité sociale. Face à l’urgence, il faut un
relèvement immédiat du taux des cotisations
patronales. Pour régler sur le long terme le problème du financement,
il faut pouvoir s’appuyer sur le développement
de l’emploi, de la formation et des salaires. Pour aller
dans ce sens, est soumise au débat une piste
: l’idée d’une modulation des taux de cotisations patronales, avec
l’objectif que la contribution de toutes
les entreprises augmente. Celles qui licencient et compriment les salaires
se verraient appliquer un taux de cotisation
élevé, alors que celles qui développent l’emploi, les salaires et
la formation se verraient appliquer un taux
de cotisation plus bas, mais sur une masse salariale élargie.
La question du financement mérite un
vrai débat. Il est à l’heure actuelle interdit.
Le financement du système de santé par la CSG est particulièrement
inéquitable, puisque prés de 90% des recettes
proviennent des revenus du travail et qu’elle taxe
de manière très insuffisante les revenus
du capital. . Les exonérations de cotisations patronales dites sur les
« bas salaires » atteignent désormais près
de 20 milliards d’euros, dont une part n’est pas compensée. Cette subvention
aux entreprises ne crée pas d’emplois, tire
l’ensemble des salaires vers le bas et réduit les ressources
de la Sécurité sociale.
Cette réforme structurelle aurait un
effet progressif. Dans l’immédiat nous proposons
que les revenus financiers des entreprises et des institutions
financières (165 milliards d’euros en 2002)
soient mis à contribution au même niveau que les salaires. Leur
appliquer le taux de cotisation patronale
à l’assurance maladie apporterait plus de 20 milliards d’euros
par an au régime général. D’autres mesures
sont applicables immédiatement, comme créer un fonds de
garantie pour les dettes patronales et soumettre
à cotisation l’épargne salariale. Le financement public
de la santé, hôpital, enseignement, recherche,
doit aussi être étendu et relevé, alors que ces dépenses reposent
actuellement pour l’essentiel sur l’assurance
maladie.
Ces problèmes se posent dans un contexte
marqué par le carcan du pacte de stabilité
européen et de la Banque centrale européenne, ainsi que
par la menace que fait peser l’accord général
sur le commerce des services (AGCS)
Une réforme de progrès du système de
soins est indispensable. Afin d’assurer
une prise en charge globale du malade, la médecine en réseau
permet une meilleure coordination des professionnels
de santé. Il conviendrait notamment de développer
les réseaux ville-hôpital. Le système de
santé doit être réorienté vers la prévention et s’attaquer réellement aux
inégalités sociales face à la maladie. Pour
restaurer l’efficacité de l’hôpital public en termes de qualité
des soins et de proximité, un plan d’urgence
est nécessaire pour le développement de l’emploi et la formation
des personnels. Il faut sortir du numerus
clausus pour toutes les professions de santé et résorber les
disparités régionales en matière de démographie
médicale. Pour que l’assurance maladie cesse d’être la «
vache à lait » de l’industrie pharmaceutique,
et que celle ci soit mise au service des malades partout dans le monde,
nous posons la question d’une forme de contrôle
public et social de cette industrie qui permette une véritable
politique du médicament.
Il faut rétablir l’élection des conseils
d’administration de la sécurité sociale
par les assurés sociaux. Une démocratie sociale dans le système
de santé appelle aussi, avec des pouvoirs
nouveaux d’intervention de tous les personnels et usagers, mais
aussi dans toutes les entreprises, une démocratie
sanitaire apte à exprimer les besoins de santé des populations,
avec la reconnaissance du rôle des associations
de malades et des malades eux-mêmes.
Nous refusons que les principes de solidarité
du système de santé soient bradés au bénéfice
des assureurs complémentaires, des assurances
privées comme des capitaux privés qui comptent
s’investir dans l’offre de soins.
NE PAS LAISSER FAIRE LA CONTRE-REFORME
QUI S’ORGANISE,
REFUSER L’INSECURITE SOCIALE,
C’EST FAIRE DES PROPOSITIONS ALTERNATIVES
AUDACIEUSES.
Il est urgent que les forces de progrès,
les syndicats de salariés, les acteurs du
système de santé et les usagers interviennent. Il s’agit
d’empêcher que la contre-réforme libérale
du système de santé ne soit imposée, comme celle des retraites,
par une majorité parlementaire se prononçant
contre les aspirations majoritaires de la population.
Pour tout contact : catherine.mills@wanadoo.fr
Pour signer cet appel : www.fondation-copernic.org
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mars2004 L'opinion
des Communistes
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ASSURANCE MALADIE
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“Touche pas à ma Sécu !”
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Le gouvernement a reporté à après les élections ses décisions concernant le devenir de la Sécurité sociale.
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Parti communiste français
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Afin de réduire au maximum les débats sur ces enjeux énormes, il prétend recourir à la méthode autoritaire des ordonnances pour faire passer son mauvais coup.
Mais il y va d'une des plus grandes conquêtes sociales de l'après-guerre. Un des plus beaux acquis de la Résistance, contenu dans le programme du Conseil national de la Résistance. La Sécu, c'est la garantie vitale dont nous sommes tous à tout moment de possibles bénéficiaires, ça a été la certitude, pendant près de soixante ans, de pouvoir accéder aux soins tout au long de notre existence, de la naissance à la mort.
Cette garantie, ce progrès essentiel de notre société, qui n'a cessé de faire école, est aujourd'hui directement et brutalement attaqué. Pour cela, l'opinion est soumise à une mise en condition systématique, on tente par tous les moyens de la culpabiliser. Et, déjà, des sanc-tions tombent: hausse du forfait hospitalier, déremboursement de médicaments, suppression de la prise en charge à 100% des soins post ou pré-opératoires.
Le scénario noir du pouvoir
Raffarin met en œuvre le plan élaboré par le Medef, qui ne s'est jamais résigné à cette conquête sociale, pas plus que son prédéces-seur, le CNPF. En voici les orientations.
Premièrement, geler à tout prix le niveau actuel du financement de l'assurance maladie. Pas question pour lui de réfléchir à une hausse des recettes de la Sécu par un élargissement de l'assiette des cotisations et la mise à contribution des revenus financiers, comme le proposent les parlementaires communistes. Les solutions de Mattéi? Le transfert des cotisations patronales assises sur le travail vers les cotisations individuelles acquittées par les assurés.
Deuxième temps: installer en force les opérateurs privés dans le champ de la couverture maladie. Selon ce plan, la Sécu ne devra plus couvrir que des maladies graves, coûteuses, pas rentables.
Pour ce faire, il veut que soit redéfinis la nature, le nombre des actes et des médicaments remboursables. C'est le “panier de soins”, conçu à minima. Le reste, non pris en charge par la Sécu? À la charge de l'assuré, par des cotisations supplémentaires à une mutuelle ou à une assurance. Les assurances introduisant, elles, des discriminations sur critères de santé, de risques ou de handicap: le plus malade payera le plus. C'est un coup fatal porté au principe de solidarité de la Sécu, qui instaurait une cotisation proportionnelle au salaire pour des presta-tions identiques pour toutes et tous.
Mettre sur un même plan la Sécu et l'assurance est une tromperie. Seule la première est obligatoire. La seconde, facultative, creusera d'insupportables inégalités dans l'accès aux soins. On privatiserait partiellement la Sécu dans le même temps où on étatiserait sa gestion: l'État entend en effet reprendre en main l'administration où siègent aujour-d'hui les représentants syndicaux des assurés sociaux. Ce serait un coup décisif porté à l'espoir d'un “ordre social démocratique nouveau” voulu par le CNR.
Le troisième temps? Ce serait l'éclatement de la caisse nationale d'assu-rance maladie au profit d'“opérateurs de soins” publics ou privés pouvant inter-venir sur un marché de 130 milliards d'euros. Cela marquerait le triomphe de la concurrence. La santé serait rabaissée au rang d'une vulgaire marchandise
Tel est le plan concocté par la Sainte Alliance du gouvernement et du patronat. La menace est grave
Ne pas se laisser faire
Cette histoire n'est cependant pas écrite d'avance. La voie autoritaire que veut emprunter le gouvernement traduit sa crainte d'une mobilisation sociale de grande ampleur capable d'imposer une autre réforme, progres-siste et solidaire.
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, vient de lancer un appel à créer des comités de défense de la Sécu:
“Dans chaque commune de notre pays, dans les jours qui viennent, créons des comités de résistance et d'avenir, “Touche pas à ma Sécu”. Rassemblons ceux et celles qui, au-delà de leur diversité de pensée, estiment que le droit à la santé est un droit intouchable. Faisons de ces comités autant de lieux de mobilisation, d'actions. Levons une mobilisation telle que la Sécu demeure, qu'elle soit alimentée par les produits financiers”.
Si l'appel du PCF engage à une offensive exceptionnelle contre les projets du gouvernement Raffarin, la mobilisation peut dépasser largement les clivages politiques.
Critiquant ce gouvernement, “totalement vendu à la finance et au grand patronat”, Marie-George Buffet a évoqué “la leçon de courage que nous lègue le Conseil national de la Résistance”, un courage dont surent faire preuve des forces sociales, syndicales et politiques diverses aux heures des plus grandes épreuves. Ce courage qui a fait défaut hier à la gauche doit aujourd'hui nourrir les résistances et les projets d'avenir. Reconstruire l'espoir.
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février2004
Bas les pattes sur la Sécu !
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Pourquoi les 160 milliards d'euros de profits boursiers des entreprises et des institutions financières qui échappent à toute ponction,
restent-ils intouchables ? Ils permettraient de dégager 20 milliards d'euros de recettes !
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Parti communiste français
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Ce texte reprend l'essentiel de l'intervention du député communiste Alain Bocquet
Président du groupe des députés communistes et républicains à l'Assemblée nationale le 23 janvier 2004
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La réforme de la Sécurité Sociale telle que l'envisage le rapport du Haut Conseil pour l'Assurance Maladie, c'est l'implosion programmée.
Oui il faut une réforme de grande ampleur. Une réforme qui permette à la Sécurité sociale de conserver son socle solidaire, de faire face aux besoins d'aujourd'hui en matière de remboursements de soins, de prise en charge des actes, de développement de la prévention, de modernisation et de développement de l'Hôpital public, etc.
Au vu de ce qui se dit aujourd'hui, regrettons que le précédent gouvernement n'ait pas osé affronter ces enjeux, dans une toute autre perspective que celle retenue par la Droite et le MEDEF dans le prolongement du Plan JUPPE.
L'occasion perdue par la gauche plurielle hier, confronte les Françaises et les français, le monde du travail au risque d'un démantèlement du système solidaire construit à la Libération.
C'est la privatisation de la protection sociale aujourd'hui, au bénéfice du secteur des assurances, qui est à l'ordre du jour. Les reculs de la qualité des soins et du niveau des remboursements engagés depuis de nombreuses années en étaient les prémisses.
En 2004, c'est un progrès de la Sécurité sociale que nous voulons
Alors que déjà 14 % de la population renonce à se soigner pour des raisons financières, et ce chiffre monte à 30 % pour les chômeurs, qu'en sera-t-il demain ?
Une fois de plus un rapport officiel ignore la mise à contribution de nouvelles sources de financement, et prétend imposer aux françaises et aux français d'assumer l'essentiel de la facture par exemple par l'augmentation de la CSG y compris celle des chômeurs et des retraités.
Mettre à contribution les profits !
Pourquoi les 160 milliards d'euros de profits boursiers des entreprises et des institutions financières qui échappent à toute ponction, restent-ils intouchables ? Ils permettraient de dégager 20 milliards de recettes !
Une politique de relance de la croissance (un point de croissance représentant 2,5 milliards d'euros pour la Sécurité Sociale), et de lutte pour l'emploi (100 000 chômeurs en moins représentant 1,3 milliard d'euros), permettrait d'aller de l'avant.
Autant de propositions alternatives que nous entendons continuer de faire avancer avec le mouvement social.
La peur du débat
Au lieu de s'apprêter à réformer par ordonnances, sans consultation des françaises et des français, des acteurs sociaux (autres que le Medef) et du Parlement, il faut que le gouvernement assume ses responsabilités devant la Nation, et mette cette énorme question en débat.
Un grand débat public s'impose donc dans tout le pays
Les françaises et les français tiennent à leur Sécurité Sociale. Ils ne doivent pas accepter que l'argent de la santé, qui représente une fois et demi le budget de l'Etat, soit livré autoritairement aux prédateurs financiers que sont les grands groupes d'assurances privés qui convoitent depuis des années cette manne considérable à des fins de profits supplémentaires.
Les laisser faire serait décréter la fin du droit à la Santé pour tous. Nous devons les mettre en échec ; c'est l'exigence et le combat des communistes et de leurs élus.
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Marie-George Buffet, secrétaire nationale
du PCF " Le déremboursement annoncé de 426 médicaments est une mesure
socialement injuste qui pèse sur les plus modestes (...). Au lieu de s'attaquer
aux malades, je propose de s'attaquer aux profits énormes que les entreprises
pharmaceutiques font sur le dos de la Sécurité sociale. "
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janvier
2004
Le père de la Sécurité
Sociale
C'est avant la fin de la dernière guerre mondiale
que le fondement de l'institution figurait dans
le programme du Conseil National de la Résistance
(CNR) constitué de tous les mouvements de la
Résistance réunifiés par Jean MOULIN. A la fin de
la guerre, il restait à mettre ces principes
en œuvre.C'est le rapport des forces politiquesqui
va donner les clés.
- Un patronat sali par la collaboration,
- Une classe ouvrière grandie par ses héros
et son engagement dans la Résistance
- Une CGT à plus de 5 millions d'adhérants
- Un parti communiste à plus de 27% des voix
Le 13 décembre 1945, le général de Gaulle, chef
du gouvernement provisoire, fait appel à 5 ministres
communistes don't Abroise Croizat qui est désigné
ministre du Travail et de la Sécurité Sociale. Il
s'engage alors à la mise en place de la Sécurité
Sociale.
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septembre-octobre
2003
Les 15000 décés de cet été provoqués par la canaicule,
sont le révélateur des carences du système de santé
de notre pays. Ce n'est pas la fatalité ni la
faute des familles, insupportable accusation de
Chirac, ni celle des généralistes à qui le gouvernement
reproche d'avoir pris des vacances! C'est bien
plus grave et ça n'était pas imprévisible: Les
urgentistes, les syndicats de personnels hospitaliers,
des élus en particulier les élus communistes avaient
alerté les autorités. Cette crise sanitaire sans
précédent dans notre pays est la conséquence directe
des choix politiques, qui depuis 15 ans ont limité
l'offre de soins sans tenir compte du vieillissement
de la population.
Malgré tout, l'attaque contre l'hôpilal public et
le sytème de soins se poursuit:
Aujourd'hui, aucune mesure sérieuse n'est
annoncée, le plan pour les urgences n'est que de
l'investissement, ça ne donnera pas un médecin
ni une infirmière de plus pour les faire fonctionner.
- Le projet de loi de financement de la Sécurité
sociale pour 2004 confirme bien les intentions
annoncées avant la canicule: Augmentation du
forfait hospitalier, réduction du nombre de
prises en charge à 100%, réduction de trés nombreux
rembourssements, etc...
- Les premières ordonnances du plan hôpital
2007 sont publiées. L'objectif est de transformer
l'hôpital public pour en faire une entreprise
avec les mêmes règles de gestion. La
santé devient un marché soumis à
la concurrence avec le privé.
- Quant à la Sécurité sociale: C'est la transformation
de notre système solidaire, le patronat exonéré
de la presque totalité de ses responsabilités
actuelles, les profits spéculatifs continuent
à échapper à toutes contributions, et l'augmentation
de la CSG que tout le monde paie...
- C'est aussi l'arrivé du secteur des assurances
mis en concurrence directe avec la Sécu et les
mutuelles. Demain, plus encore qu'aujourd'hui,
la majorité d'entre-nous devra se contenter
du "panier de soins" garanti
par l'état au minima tandis que les plus riches
qui pourront s'offrir une "bonne"
protection par les assurances pourront avoir
recours au meilleur de la science et de la médecine.
C'est un recul de civilisation
Au nom de l'argent et au nom du dogme du libéralisme,
c'est toute la société qui est menacée, à commencer par
les plus fragiles: Les vieux, les malades, les pauvres.
Pour les communistes, c'est insupportable.
Les
solutions: Les communistes font des propositions concrètes
Le
Retrait du Plan Hôpital 2007
de Mattéi et un moratoire sur toutes
les restructurations conduisant à la fermeture
de lits et de services
Ce sont 50 000 emplois qu'il faut créer au
plan national pour répondre à tous les besoins
actuels.
- Suppression du numérus-clausus
numerus clausus [nymeRysklozys]
n. m. (Mots lat.) Nombre limite de candidats
que l’on admet à un concours, à une
fonction. Le numerus clausus a souvent
été appliqué à des minorités religieuses
ou ethniques, en particulier aux juifs,
en Russie tsariste et en Europe centrale.
© Hachette Livre, 1997
pour les medecins - Études rémunérées avec contrat dans
le service public pour les infirmiers, infirmières
et sage-femmes...
- Augmentation des formations
continues pour les aides-soignantes
- Création d'un grand service public de
maintien à domicile garantissant la coordination
entre les différents dispositifs médico-sociaux,
publics
et libéraux.
- Médecine publique ou libérale, organisation
de filères de soins avec les services hospitaliers
Une
grande réforme de l'hôpital public et de
la sécurité sociale
- Suppression des taxes et impôts que l'état
prélève sur les hôpitaux (TVA, taxe sur les
salaires...) pour financer la création d'emplois
nécessaires.
- Retour aux emprunts à taux 0 garanti par
l'État pour développer l'investissement.
- Réforme du financement de la Sécu: Taxation
des revenus financiers des entreprises, des
secteurs bancaires et financiers ainsi que des
ménages: 20 millions d'€ par an pour la sécurité
sociale.
En matière de santé,
de protection sociale, les communistes veulent ouvrir
un grand débat public. Sous la forme de
forums où sont invités les citoyens, les syndicats,
les mutualiste, les associations, aux côtés des
professionnels, des experts, l'ensemble des partis
de gauche.
Ensemble
allons plus loin pour une vraie politique de santé
publique!
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avril-mai
2003
Evolution des dépenses de
santé dans certains pays de l'OCDE en 1998 (source
le Courrier du Retraité n° 82 oct. 2001)

En 1998, et selon l'OCDE,
les dépenses de santé étaient, par rapport au PIB, de 6,8% pour la Grande
Bretagne, 8,5% pour l'Italie, 9,4% pour la France, 10,3% pour l'Allemagne
et 12,9% pour les USA.
Au royaume Uni, on privilégie le coût, mais il faut
attendre des années pour se faire opérer de la hanche ou de la cataracte.
Aux USA, le système est onéreux et n'assure que 85% de la population. Il
arrive au 37ème rang mondial en matière de qualité de soins.
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